Imcongo - IMCongo: Maison, Appartement, terrain, bureau, hotel, flat a louer et a vendre - Congo Kinshasa, Lubumbashi
IMCongo
imcongo

BTP: La reconstruction de la RD Congo encourage un cimentier sud-africain à émettre des obligations. 

15/06/2013

La reconstruction des infrastructures détruites par  les conflits armés en République Démocratique du Congo (RDC) a permis cette année au grand producteur de ciment Sud-africain de doubler le montant de son chiffre d’affaires des ventes rendant financièrement possible son expansion en Afrique. 

La société de cimenterie "Pretoria Portland Cement Company Limited", PPC Ltd en sigle, prévoit de lever 1,3 milliard de Rand ($140 millions)  cette année en provenance de la vente d’obligations, avait déclaré le  PDG de la compagnie, M. Ketso Gordhan, dans une interview le 16 mai.  Dès le mois de mars, la société basée à Johannesburg avait atteint la moitié de son objectif en vendant des coupons de 6,385% à un taux variable sur trois ans arrivant à échéance en 2016. Cela peut être comparable aux 3,5 milliards de roupie ($62,8 millions) récoltés par le cimentier "Lafarge India Pvt Ltd" avec la vente d’obligations au taux de 9,144%, établit le 24 mai, sur trois ans arrivant à échéance au mois de février 2016. "Lafarge India" est la succursale indienne du cimentier français "Lafarge SA".   

Les recettes de ses  obligations aideront à accroître la production annuelle de PPC  de 38%. Ce qui lui permettra d’atteindre une production de 11 millions T. en 2015 avec l’installation de nouvelles usines en Ethiopie et au Rwanda. PPC est partenaire avec le chinois "Sinoma International Engineering Co."  pour la construction d’une usine de $200 millions près de Kinshasa afin de résorber la  carence de 1 million T. en ciment, selon M. Pravin Jamnadas Gordhan, ancien Président du Conseil de l’Organisation mondiale des douanes et actuelle Ministre des Finances de l’Afrique du Sud. La RDC a besoin de ciment pour reconstruire les ponts et les bâtiments détruits durant les deux guerres du Congo entre 1996 et 2003. 

"Sur le plan de la rentabilité ce n’est pas une entreprise à risque", a déclaré par téléphone le 24 mai le gestionnaire de portefeuille, M. Abri du Plessis, qui supervise  l'équivalent de $460 millions de portfolio au "Gryphon Asset Management Ltd" à Cape Town. "Nous avons sans succès fait des enchères sur les obligations au mois de mars mais le marché était un peu trop risqué. Et donc, la rentabilité escomptée s'est établie à un niveau inférieur à ce que nous espérions".

 

Deuxième appel de fonds 

Sans donner beaucoup de précision, le Ministre des Finances de l’Afrique du Sud, M. Gordhan, a affirmé que la valeur des obligations qui seront  vendues lors de la 2ème levée sera probablement aussi de la même assiette que les premières émissions d’obligations et aura lieu d'ici la fin de l'année. La vente fait partie des 6 milliards de Rands du programme des émissions de billets à moyen terme, avait communiqué, le 20 mars dernier, la compagnie sur son site internet.

Selon M. Sibonginkosi Nyanga, analyste des capitaux industriels à la société johannesburgeoise "SP Reid Ltd", la faiblesse du Rand pourrait faire que le profit des nouvelles obligations soit plus élevé par rapport à la vente du mois de  mars. La devise a baissé de 0,6%, passant à 9,5805 ZAR pour $1 le 24 mai à la Bourse de Johannesburg ; poursuivant ainsi sa baisse, et atteignant 12% pour cette année.

L’expansion de PPC vers d'autres pays africains est occasionnée par la concurrence accrue sur son marché domestique. En effet, le plus grand producteur de ciment  africain "Dangote ciment Plc. ", appartenant à M. Aliko Dangote – un milliardaire nigérian et  l’un des hommes les plus riches d'Afrique –  est en partenariat avec le minier sud-africain "Sephaku Holdings Ltd" pour construire une usine à Aganang, dans la province du Limpopo (au nord de l'Afrique du Sud). La joint-venture, "Sephaku ciment", a  prévu de commencer la production commerciale au cours du premier trimestre de 2014 et prévoit, selon un communiqué de Dangot publié le 30 avril, une capacité maximale de 3 millions T.  

 

 Les obligations émises par des entreprises

Selon les données compilées par l’agence de presse "Bloomberg", les Sociétés sud-africaines ont levé cette année $2,2 milliards en obligations sur les  marchés locaux et à l'étranger, comparativement aux $15,3 milliards pour l'année 2012. Et, selon les données compilées par la banque d'affaires sud-africaine «Rand Merchant Bank », mises à part les  banques, les obligations des sociétés pourraient atteindre 35 milliards ZAR (+/-$3,5 milliards) cette année, comparativement aux 27 milliards ZAR (+/-$2,7 millions) en 2012 et 15,5 milliards ZAR (+/-$1,5 millions) en 2011. 

Le rendement des obligations de 10 ans du gouvernement a baissé de 2 points (soit 0.02% en point), atteignant un taux de 6,56% le 24 mai, comparativement au 6,79% à la fin de 2012. Cependant, les investisseurs privilégiés exigent de détenir une dette sur une échéance similaire au Trésor, qui pour sa part, est restée inchangée à 453 points de base après une chute de 50 points de base cette année.  

PPC est une entreprise bien gérée et  "très responsable", a déclaré le gestionnaire de portefeuille, M. Du Plessis. "La collecte de fonds via le marché des obligations n'est pas une mauvaise idée."

 

MICHAEL KAVANAGH via BLOOMBEG

Kinshasa, 11/6/2013 (Bloomberg/MCN, via mediacongo.net