Des particuliers occupent illégalement les domaines de l’Etat dans le territoire de Ngandajika, à 90 km de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Le ministère provincial des Affaires foncières du Kasaï-Oriental a déploré cette situation, vendredi 11 avril, à l’issue d’une enquête de 48 heures qu’il a amenée dans cette partie du pays.
Parmi les domaines spoliés, il y a entre autres, le camp de la police, le camp des infirmiers de l’Etat, le camp du personnel administratif du territoire, la concession de la cité de Ngandajika, et la place des Martyrs.
Les populations de la localité de Mpatu sont accusées d’avoir envahi la concession de l’Inera alors destinée l’agriculture, à Ngandajika.
Ce que rejette le chef de cette localité qui soutiendrait que l’Inera n’a pas de terres, et que sa population était libre de faire ses champs dans ce domaine qu’on attribue indument à ce centre de recherche agronomique.
Les fonctionnaires des services des Affaires foncières du Kasaï-Oriental sont reprochés de favoriser ces actes de spoliation avec la délivrance de faux documents parcellaires, ainsi que des titres de propriété.
Le ministre provincial des Affaires foncières du Kasaï-Oriental demande à tous ceux qui occupent illégalement et anarchiquement les domaines de l’Etat de déguerpir avant que des décisions draconiennes ne soient envisagées. Le ministre des Infrastructures, Fridolin Kasweshi, avait reconnu le 9 avril, devant l’Assemblée nationale, que «la spoliation à grande échelle» du patrimoine de l’Etat. Il avait indiqué que des agents de l’administration publique ainsi que des cadres de l’armée et de la police sont souvent impliqués dans cette pratique.
Pour contrer cette spoliation, Kasweshi avait annoncé l’identification du patrimoine immobilier de l’Etat et des poursuites judiciaires contre des fautifs. L’Etat congolais dispose de plus de 8 000 titres immobiliers repartis à travers le territoire national.
Radiookapi.net via Imcongo