Les sœurs catholiques de la charité maternelle qui gèrent l’orphelinat Saint Kizito ont fait état de la spoliation en cours de leur concession prévue pour abriter les bâtiments de cette institution, un hôpital pour orphelins, des espaces de jeu et des étendus pour l’agriculture.
La sœur Immaculée, directrice de cet établissement l’a dit à une délégation des femmes leaders venues apporter une assistance en vivres et non vivres aux orphelins.
D’une superficie de 159 hectares, la concession se trouve à une dizaine de kilomètres au nord du centre-ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.
« À cause de la guerre à Djugu, le nombre d’enfants a beaucoup augmenté, passant de 15 à plus de 104 actuellement. Il nous faut construire un nouvel orphelinat dans notre concession de Miala » a-t-elle expliqué à buniaactualite.com, ajoutant cependant qu’un sujet indien menace de s’approprier ladite concession.
« Nous avons tous les titres de propriété mais un indien prétend que la concession lui appartient et nous a amené en justice ».
Justine Dhembu, Maire adjointe de Bunia qui a conduit la délégation des femmes, très émue face à cette situation, appelle à l’intervention de la première dame de la RDC, Denise Nyakeru.
« Il est inacceptable qu’un sujet indien vienne s’approprier un terrain qui va sauver la vie des centaines d’enfants victimes des atrocités de Djugu. Nous invitons Madame la première dame à intervenir pour sauver cette concession et construire un orphelinat digne » a-t-elle confié.
Même langage du côté de Giwegi Gigine, députée provinciale qui a même fait le déplacement de la localité de Miala dans la périphérie nord de Bunia où se situe le terrain.
Elle promet son implication pour remettre l’orphelinat Saint Kizito dans ses droits.
Construite en 1928, cette institution caritative accueille des enfants abandonnés, âgés entre 1 mois et 17 ans, dont les mères sont mortes pendant les tueries perpétrées par des hommes armés.
Avec l’escalade des violences en territoire de Djugu depuis décembre 2017, plusieurs enfants venus des villages de Blukwa, Bambu, Drodro, Lisei et ailleurs, y sont accueillis.
Parmi eux, 53 vont à l’école avec des difficultés de payement des frais de scolarité.
Source : Media Congo Press.
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