La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda Lioko, a rappelé aux autorités compétentes qu’il y a une exigence légale de protéger le patrimoine de l’Etat et particulièrement celui de l’ACP, menacé d’être vendu par des spoliateurs impénitents.
Mme Jeanine Mabunda l’a fait savoir dans une correspondance adressée à la direction générale de l’ACP avec copie pour information notamment au Président de la République, au Premier ministre ainsi qu’au ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux et au ministre des Affaires foncières.
Cette correspondance de la présidente de l’Assemblée nationale est une réponse à la lettre de l’ACP par laquelle elle lui avait transmis un mémorandum relatif à la spoliation d’une partie de la concession de l’ACP, abritant la direction générale dudit média public, par un groupe des mafieux, dont un certain Jean Boaz Panzu.
Le conseil d’administration et la direction générale de l’ACP ont pris soin d’alerter toutes les autorités du pays pour qu’elles puissent se saisir de ce dossier afin non seulement d’arrêter l’engrenage du bradage du patrimoine immobilier de l’Etat, mais surtout de réprimer de manière exemplaire les spoliateurs et leurs complices.
En effet, Jean Boaz Panzu, qui se prétend propriétaire de la concession de l’ACP sur la base d’un faux certificat d’enregistrement datant de 2017, avait assigné l’ACP en justice Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. Et, sans la moindre descente sur la concession querellée, le Tribunal avait rendu avec célérité un jugement qui donne raison au plaignant.
Eu égard à la gravité de la machination, les agents et cadres de l’ACP, rappelle-t-on, avaient organisé un sit-in devant le Palais de justice, dans la commune de Gombe, pour protester contre cette tentative de vente de leur concession par ces prédateurs qui visent, certes, à déconcentrer la haute direction et le personnel de l’agence au moment où, plus que jamais auparavant, l’ACP prend véritablement de l’envol à travers son site internet et son bulletin physique.
Pour les cadres et agents de l’ACP, c’est une lapalissade que de dire que cet édifice public convoité par des spoliateurs appartient bel et bien au patrimoine immobilier de l’Etat.
Ils brandissaient, à l’occasion de leur sit-in, des calicots sur lesquels on pouvait lire : «Non à la vente des biens de l’Etat, Non à la spoliation de la concession de l’ACP» et invitaient les autorités compétentes à tous les niveaux des instances nationales à s’impliquer dans ce dossier car pour eux, il est inimaginable qu’un bien de l’Etat soit vendu sans aucune réaction des pouvoirs publics.
Cette concession, ont-ils affirmé, avait été achetée en 1973 auprès d’un sujet grec par le défunt Président Mobutu et mise à la disposition de l’Agence Zaïre Presse (AZAP-actuelle ACP), au cours d’une cérémonie officielle en 1974 à l’époque où Raphaël Panu Panu –bi- Banda était Président délégué général (PDG), pour y loger le personnel et tous les services de cette institution hautement stratégique.
Créée par décret du Premier ministre Lumumba le 12 août 1960, soit à peine 42 jours après la proclamation de l’indépendance nationale le 30 juin 1960, en remplacement de l’agence belge Belga, l’ACP est la toute première entreprise publique congolaise à voir le jour. Elle s’occupe depuis lors d’informer et de former le public à travers son bulletin quotidien physique et électronique ainsi que son site web.
Source : ACP, via IMCongo.com