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Kinshasa: Constat de spoliation du camp Kokolo

30/05/2017

Le camp militaire Colonel Kokolo n’abrite pas seulement les militaires. Depuis un certains temps, il abrite également les civils. C’est le constat effectué par le Chef d’Etat-Major général adjoint en charge de l’administration, Général-major Célestin Mbala Munsense.

Une importante délégation conduite par le Général-major Célestin Mbala Munsense, s’est rendu lundi compte de la nombreuse présence des constructions privées dans et aux alentours des limites immédiates du camp Kokolo.

Immeubles à plusieurs niveaux rivalisent d’esthétique avec des villas toutes privées côtoyant les bâtiments et logements des militaires, officiers et hommes de troupe, a constaté délégation.

Ces civils, qui se considèrent on ne sait pourquoi comme des ayants droits, se comportent en propriétaire comme en territoire déjà conquis, revendent parfois à leur tour des lopins de terre à USD 300 à toute personne intéressée. Cette dernière à son tour peut cloisonner par des triplex son squat et le mettre en location à d’autres personnes en manque de logement.

Cette fois-ci encore l’offre n’est pas conditionnée, où les courtiers et les clients se précipitent sur les lieux pour s’offrir une habitation. Ici le coût d’un studio s’élève à USD 20. Souvent, ce studio mesurant parfois 5 m2 est squatté par une dizaine d’autres personnes, rarement visible la journée. A en croire certaines indiscrétions, la plupart de ces personnes qui ont élus domicile sur ce site, serait de morale douteuse. 

Outre cela, la plupart des familles civiles qui ont pris d’assaut la caserne, se livrent à certaines pratiques déshonorantes. Se croyant à l’abri de toutes représailles, certains d’entre eux vendraient du chanvre au grand jour. 

Le plus vieux métier se porte également bien ici, sans distinction d’âge, c’est ce qui explique la débaptisassions d’un des blocs en ‘‘ Pakadjuma’’, du nom d’une favela de la commune de Limete où le sexe se vent bien. 

Et aussi certaines langues indiquent que des malfrats s’y sont également installés et opéreraient de connivence avec des hommes en uniforme. 

‘‘Souvent présents aux arrêts des bus et autres parkings, ces gens, membres ou non des familles des militaires, rançonnent de paisibles passants’’, a témoigné un automobiliste aux croisements des avenues Nyangwe et Libération. Il sied de signaler que le camp militaire fait partie du domaine public stratégique de l’Etat. Affaire à suivre.

 A une question de la presse  sur les prises pour mettre un terme à cette spoliation, le Général Mbala, a laissé entendre que c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités. 

 

Source: L'Objectif.net /ACP, via IMCongo.