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Pourtant quartier huppé de Kinshasa. Cité du Fleuve : les habitants bientôt privés d’eau potable !

12/07/2016

Dans une correspondance adressée aux habitants de cette cité située au bord du grand et majestueux Fleuve Congo, le syndic de cette cité démontre les difficultés auxquelles fait face cette population, quant à la prise en compte des besoins réels de consommation en eau potable. Ainsi, y serait-il déclaré que le transport d’eau assuré jusque-là est trop coûteux. Et, ainsi,  plusieurs demandes de raccordement en eau potable ont été faites à la Regideso sans succès, alors qu’à 100 mètres de l’entrée de cette cité, les conduites d’eau sont installées. Mais, la population reste toujours non desservie. D’ici peu, à voir les pannes de camions-citernes qui ravitaillent cette cité en eau potable, la situation s’aggraverait davantage, surtout avec la livraison prochaine de 100 appartements supplémentaires dans cette cité.

Par où passe la révolution de la modernité prônée par le président de la République Joseph Kabila? C’est la question que se pose la population de la cité du Fleuve, un quartier aux infrastructures modernes dans la commune de la Gombe, en plein cœur de Kinshasa, où la question d’eau se pose avec acuité depuis des années. En effet, le syndic de la cité du fleuve a, dans une correspondance adressée aux habitants de cette agglomération, démontré qu’après plusieurs demandes de raccordements en eau potable faites au distributeur agréé et, cela en dépit du fait que les conduites d’eau sont disponibles auprès des voisins installés dans la contrée 4 ans après le début de construction de la cité et qui sont établis à moins de 100 m de l’entrée principale, l’eau demeure un casse-tête dans ce quartier. Ce sont les camions-citernes qui approvisionnent cette cité en eau potable, cela coûte plusieurs billets de Banque. Pour ne fut-ce que le mois de juin dernier, 13 000 dollars américains ont coûté aux habitants pour environ 200 camions-citernes. Comme on le sait, dans un futur proche, il sera procédé dans cette cité à la livraison de 100 appartements supplémentaires. Ce qui augmentera automatiquement les besoins en eau potable pour ses habitants, alors que la quantité fournie jusque-là ne suffit pas pour desservir toute la population. Il faut ajouter, aussi, les pannes techniques intempestives de ces camions-citernes qui acheminent de l’eau vers les lieux de consommation. Alors, la population ne sait à quel saint se vouer. Pourtant, l’eau, c’est la vie, dit-on. Mais malheureusement, cette vie est toujours loin de ceux qui en ont droit à Kinshasa.

Plusieurs communes situées en hauteur de la ville, telles que Mont-Ngafula, Ngaliema, Kisenso…sont confrontées aux mêmes difficultés que la cité du fleuve. On ne s’en procure qu’à des heures tardives de la nuit, lorsque dans la ville basse les activités sont aux arrêts. A longueur des journées, les femmes et jeunes parcourent des longues distances pour se ravitailler en eau potable. Les instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux, en l’occurrence le pacte international relatif aux droits socio-économiques et la constitution de notre Pays, qualifie d’inaliénable, le droit d’accès aux services sociaux de base, dont le droit à l’eau. Il est fait malheureusement constaté que quelques uns des congolais n’en jouissent pas. La Regideso n’arrive pas à desservir, comme il le faut, toute la population kinoise, en général, et de la cité du fleuve, en particulier. D’où, le cri de détresse qu’elle lance de voir s’impliquer le gouvernement de la République pour donner des injonctions claires et précises à la Regideso, afin que la population de cette contrée aux belles infrastructures modernes ne soit condamnée à la disparition, car n’ayant nulle part pour se ressourcer en eau potable. Il est impossible de vivre sans eau.

Emery Mutanda, laprospéritéonline.net via imcongo.com