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Malgré la nouvelle réglementation sur les baux à loyer, les bailleurs continuent à exiger plus de 5 mois de garantie

03/05/2016

Dernièrement le chef de l’Etat avait promulgué une loi relative aux baux à loyer professionnels pour régir les rapports entre le bailleur et le preneur qui se soldent souvent aux conflits. Selon cette loi la garantie locative ne peut excéder une somme équivalant à trois mois de loyer pour le bail résidentiel et six mois de loyer pour le bail socioculturel et elle ne peut être réajustée en cours de bail ni produire des intérêts ni être affectée au paiement du loyer.

Mais en réalité, les choses ne se passent pas comme prévu et les conflits se multiplient quotidiennement opposant un bailleur et son locataire. Au quartier Sans-fil par exemple, il se dégage un constat selon lequel les bailleurs continuent à exiger 10 mois voire plus de 10 mois pour une maison d’habitation. La difficulté, c’est lorsque le locataire veut quitter la maison en réclamant la totalité du montant versé au départ. Malheureusement, le bailleur ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, malin qu’il est, il demande plutôt au locataire d’utiliser une partie de sa garantie. C’est là le début du conflit qui oppose aujourd’hui un homme, ingénieur de son état et le bailleur de la parcelle située sur l’avenue ACP, à Masina Sans-fil. Le bailleur n’avait plus d’autre choix que celui de restituer la totalité de l’argent et a demandé carrément au locataire de libérer sa maison pour avoir refusé sa proposition.

Selon certaines indiscrétions, le nouveau locataire aurait payé plus de 10 mois, montant qui a permis au bailleur de régler l’affaire. Ce bailleur, a-t-on appris des autres locataires, s’est toujours comporté ainsi au point que dans un espace de six mois. Il peut faire louer une maison à plus de 3 personnes.

Un autre cas plus délicat est celui de l’avenue indépendance à Kingasani-Pascal où le bailleur a majoré sa maison à 100 dollars alors que le locataire payait au départ 80 dollars américains. Refusant cette majoration, le bailleur menace le locataire de quitter sa maison. Ces deux cas illustrés démontrent combien les bailleurs traitent les locataires d’une manière inhumaine et foulent aux pieds la loi entrée en vigueur depuis le 15 décembre 2015. On se demande maintenant ce que font réellement ceux qui ont été chargés de faire appliquer cette loi surtout quand on sait qu’il est prévu dans cette même loi des sanctions.

Il faut dire que plusieurs locataires habitant la ville de Kinshasa se plaignent de ce comportement et souvent manquent de courage pour dénoncer par peur d’être déguerpi sans préavis. C’est ici l’occasion d’interpeller les chefs de quartier qui sont censés protéger les intérêts des habitants à mener des inspections en collaboration avec les agents de l’urbanisme et habitat des communes pour dénicher tous ces bailleurs qui se croient être au-dessus de la loi. De cette manière, le problème peut-être résolu déjà en amont pour préserver la paix sociale entre les locataires et les bailleurs.

Par Camus Kinkumi K.
L’Observateur