Les maquettes et planches, des remarquables propositions des étudiants exposés dans le stand de l'Institut supérieur d'architecture et d'urbanisme (Isau) ont suscité l'intérêt manifeste de nombreux visiteurs. Comptés parmi la dizaine des travaux de fin d'études présentés à la troisième édition de l'exposition interuniversitaire, l' « Expo Esurs 2012-2013 », les projets sur Kinshasa ont témoigné du génie des jeunes architectes en fin de formation.
« Tout ce que vous voyez là, c'est l'expression écrite de la conception ou de l'œuvre d'esprit des architectes », a dit d'entrée de jeu le guide, Sam Kibambe qui précise : « Les maquettes permettent la visualisation en 3D des œuvres de sorte que les profanes puissent bien appréhender le projet ».
Dès l'entrée, s'offrait à la vue le « Complexe multifonctionnel » proposé pour occuper l'espace du Terrain comète situé en face de la maison Schengen et en diagonale de l'Isau. Venait ensuite le « Musée d'histoire et d'art nègre ». Ici, comme nous l'a expliqué l'architecte Sam Kibambe, l'auteur du projet s'« est inspiré des éléments typiquement africains ». En y regardant de près, l'on distinguait, par exemple, un remarquable pavillon en forme de « nasses des pécheurs wagenia. Des pirogues et autres bungalow », a-t-il expliqué. Et l'architecte de conclure : « La source d'inspiration c'était d'avoir une bâtisse qui ait la forme d'un objet typiquement africain ».
Des nouveaux aménagements urbains
Un nouvel aménagement urbain de la célèbre place Mariano, quitte à le rendre plus « moderne » s'offrait également à la vue des visiteurs. Ce dernier avoisinait le projet du « Musée de la culture Kongo ». À l'instar du « Musée d'histoire et d'art nègre », a commenté le guide de l'exposition, celui-ci est inspiré d'objets culturels typiquement africains « que l'on ne trouve pas sous d'autres cieux », affirmait-il. Dans le cas de figure l'on remarquait pilons, mortiers et une moitié de cruche agencés superbement.
Des maisons de culture, l'on se trouvait en présence de la « chambre de commerce de la République ». « L'étudiant qui l'a conçue a proposé un business center vu que notre pays n'en possède pas un qui lui soit propre. Son concepteur l'a fait dans le respect des standards internationaux en la matière après s'être largement documenté sur le sujet », nous a confié le jeune architecte. L'immeuble qui devrait être érigé au croisement des avenues du Commerce et Tombalbaye est d'un design particulier. Composé d'une trentaine d'étages dont certains amovibles avait tout pour plaire les visiteurs attirés au premier regard.
La maquette de l' « Amphithéâtre naturel » dans la vallée de Selembao est parue de pure beauté. En l'état actuel, nous a renseigné l'étudiant en dernière année, « de sérieuses érosions menacent ce terrain mais une planification adéquate résoudra le problème ».
Un autre coup d'œil aux provinces avec le projet sur l' « Aérogare de Luano » au Katanga. À l'issue des études menées sur le site actuel, il a été produit une entité plus moderne respectant les normes internationales. Le design particulier du nouveau bâtiment ici encore forçait l'admiration de tous. La proposition est inspirée « du vol d'un oiseau », a expliqué Sam Kibambe.
Nioni Masela